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15.02.23

Les roses rouges à la Saint-Valentin : c'est fini ?

La Saint-Valentin a battu son plein le 14 février, et comme chaque année de nombreux amoureux ont choisi de s’offrir des fleurs. Avec une petite différence : d’après le bilan des commandes passées sur le site Sessile.fr, de nombreux consommateurs ont choisi de délaisser les roses pour se tourner vers des bouquets de fleurs de saison. Un choix qui reflète de nouvelles aspirations de consommation de fleurs.

La rose rouge pour la Saint-Valentin, c’est un impondérable : réputée signifier la passion brûlante, elle s’est imposée comme la fleur de l’amour par excellence. La rose rouge est cependant révélatrice d’une réalité moins enthousiasmante du marché de la fleur. Véritable produit marketing inventé par les producteurs hollandais car facile à produire et à conditionner, la rose rouge est le témoin de la mondialisation du marché de la fleur.

On estime que la rose est dix fois plus recherchée le jour de la Saint-Valentin que n’importe quel autre jour de l’année. En effet, la fête des amoureux est l’un des seuls événements à se dérouler le même jour partout à travers le monde, ce qui a pour effet d’accroître de manière très rapide la demande de roses rouges dans un intervalle de temps très court.

 

Je trouve mon Bouquet Saint-Valentin

 

Pourtant, la rose est pourtant une fleur printanière, et n’est donc pas de saison au moment de la Saint-Valentin sur une bonne partie du globe. La conséquence de ce phénomène est double. D’une part, la production hollandaise cultive les roses sous serre pour recréer les conditions de chaleur et de lumière propres au printemps, ce qui induit une importante consommation d’énergie, peu conciliable avec les nouvelles aspirations de sobriété énergétique du corps social.

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Une production de roses rouges fortement délocalisée

Par ailleurs, la production hollandaise a massivement délocalisé la production de roses dans des pays aux conditions climatiques propices, notamment en Afrique (Kenya, Éthiopie), ou en Amérique du Sud (Équateur, Colombie). On estime aujourd’hui que 87 % des roses rouges vendues en France proviennent des Pays-Bas et 11 % d’Éthiopie selon les données de FranceAgriMer.

La production de ces fleurs à l’autre bout du monde a deux conséquences notables. D’une part, la course au moins disant social, car les salariés de ces exploitations n’ont souvent pas les mêmes garanties que les salariés européens. D’autre part, une course au moins disant environnemental, dans la mesure où ces délocalisations ont pour but de contourner la réglementation européenne en matière de pesticides, et induisent des logistiques fortement émettrices de CO2. Par exemple, nombreuses sont les traces de pesticides retrouvées sur les mains et dans les urines des fleuristes qui manipulent ces fleurs importées tous les jours.

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    Lorsqu’on laisse le choix aux consommateurs, ils préfèrent les fleurs de saison

    La consommation de roses rouges est encouragée par les opérateurs de transmission florale qui imposent des catalogues aux fleuristes. Les premiers bouquets de fleurs affichés sur ces plateformes sont principalement composées de roses rouges. Or, comme les fleuristes sont encore très largement dépendants de ces plateformes pour réaliser leur chiffre d’affaires en ligne, ils se voient contraints d’accorder une large place aux roses rouges sur leurs étals.

    Sur Sessile.fr, la Saint-Valentin 2023 s’est révélée riche d’enseignements sur les nouvelles tendances de consommation de la fleur : en effet, alors que des roses rouges étaient présentes sur les boutiques en ligne des fleuristes, c’est le choix de bouquets thématiques de la Saint-Valentin composés de fleurs de saison par les artisans fleuristes du collectif qui ont emporté la faveur des consommateurs.

    Deux explications peuvent être apportées à ces résultats. Tout d’abord, il semble que la demande se soit réorientée vers des fleurs de saison : de nombreux acteurs du secteur dont Sessile.fr encouragent les utilisateurs à privilégier les fleurs de saison quand c’est possible, y compris le jour de la Saint-Valentin. Pour témoigner de leur amour, de nombreux utilisateurs ont préféré se tourner vers des renoncules ou des anémones, deux variétés à la fois de saison et qui font l’objet de cultures en France.

    Ensuite, le bouquet de roses rouges à l’unité demande un travail de composition moindre qui ne rend pas justice au savoir-faire des artisans fleuristes. C’est pourquoi 80 % des clients sur Sessile.fr ont opté pour des compositions florales sur-mesure, qui reflètent davantage le savoir-faire et la créativité de l’artisan fleuriste. C’est dans ce but que Sessile.fr, le collectif des fleuristes indépendants sur internet brise la logique de catalogue permettant aux fleuristes de mettre en avant des fleurs locales et de saison à travers des compositions authentiques et personnelles qui expriment toute leur passion au service de l’art floral.

    C’est de cette manière, parce que les fleuristes représentent encore 50% de la distribution de fleurs coupées en France que Sessile.fr sera en mesure de réorganiser et d’amplifier la production de fleurs françaises au service d’une filière plus saine.

    Qui sommes nous ?

    Sessile lutte pour l’indépendance des artisans fleuristes sur Internet. Fondé en 2019 par 6 amis, Sessile rassemble 500 fleuristes, engagés dans la transformation de la filière et permet déjà de livrer plus de 50% des Français. En brisant la logique de catalogue sur Internet, le réseau met en avant le savoir-faire de chaque fleuriste et contribue à faire vivre l’art floral. Les fleuristes peuvent faire vivre leur passion et conçoivent des bouquets plus créatifs car ils sont ainsi plus libres de proposer des fleurs de saison, des fleurs locales quand c’est possible.