Fleurs coupées : Non, 100% des fleurs ne sont pas contaminées
Le 14 février dernier, l’UFC-Que Choisir révélait dans une étude que 100% des fleurs testées étaient contaminées par des pesticides. Le choix de la date de cette étude n’était pas anodin puisque la Saint-Valentin représente l’une des journées les plus importantes de l’année pour les fleuristes. Sessile souhaite aujourd’hui soulever les angles morts de cette étude et montrer comment l’étude Floribalyse que nous menons avec l’ensemble de la filière permettra d’éviter les écueils de l’étude d’UFC.
S’il a été prouvé, notamment avec la tragique affaire Marivain*, que certaines fleurs importées contenaient des pesticides dangereux pour la santé des professionnels de la fleur, il est toutefois important de nuancer l’affirmation d’UFC :
Concernant la saisonnalité des fleurs
Sur les 3 variétés testées par l’UFC, 2 n’étaient pas du tout de saison (rose et gerbera) en France à cette période de l’année. Qu’est-ce que cela signifie ? Plusieurs possibilités :
- Leur production a été boostée à l’aide de pesticides ;
- Elles ont été importées de pays où le climat est plus favorable à leur production (Kenya, Equateur, Ethiopie) mais où l’utilisation des phytosanitaires est beaucoup moins régulée qu’en Europe ;
- Ou elles ont été produites sous serres chauffées.
“Il aurait été intéressant d’ajouter une composante saisonnière à l’analyse. L’UFC aurait par exemple pu comparer deux variétés de saison produites en France, comme le mimosa ou la renoncule, avec la rose, qui elle n’est pas de saison, mais est la fleur la plus populaire à la Saint-Valentin” estime Louis Savatier, cofondateur et responsable plaidoyer et de l’étude Floribalyse chez Sessile
Concernant le titre de l’étude qui peut se révéler dangereux pour la filière horticole
Le titre choc de l’étude “Saint-Valentin empoisonnée – 100% des fleurs testées sont contaminées” peut laisser penser que toutes les fleurs vendues en France présentent des pesticides dangereux pour la santé des consommateurs.
Or, cela serait ruiner les efforts des producteurs et des fleuristes qui se démènent pour proposer des fleurs de la meilleure qualité possible : “On affiche la provenance des fleurs que l’on vend en boutique. On fait de notre mieux pour avoir une offre la plus cohérente possible et on limite au maximum les fleurs qui auraient pu prendre l’avion. C’est important pour nous de jouer la transparence et que les clients sachent ce qu’ils achètent.” affirme Marie Ruillard, fleuriste et directrice de la boutique Maison Marguerite au Mans
Les enjeux de notre étude Floribalyse
Pour répondre aux enjeux sanitaires et environnementaux de la filière, nous avons décidé de mener une analyse de cycle de vie, Floribalyse, en partenariat avec l’Ademe, Astredhor et avec l’aide de fleuristes, producteurs, syndicats et scientifiques. Cette étude lancée en octobre 2024, et pensée depuis les débuts de Sessile en 2019 pour accompagner la transformation de la filière, a trois objectifs :
- Collecte de données de la production horticole française et étrangère
- Mise à disposition de ces données aux consommateurs via un calculateur (ex : Ecobalyse)
- Fédération de la filière horticole
Nous analyserons la production de plusieurs variétés de fleurs à travers 16 critères pendant 18 mois (utilisation des pesticides, biodiversité, changement climatique, épuisement des ressources…) afin de présenter des données plus justes sur les fleurs coupées.
*Source : Fonds d’Indemnisation des Victimes de Pesticides (FIVP)
Qui sommes nous ?
Sessile lutte pour l’indépendance des artisans fleuristes sur Internet. Fondé en 2019 par 6 amis, Sessile rassemble 500 fleuristes, engagés dans la transformation de la filière et permet déjà de livrer plus de 50% des Français. En brisant la logique de catalogue sur Internet, le réseau met en avant le savoir-faire de chaque fleuriste et contribue à faire vivre l’art floral. Les fleuristes peuvent faire vivre leur passion et conçoivent des bouquets plus créatifs car ils sont ainsi plus libres de proposer des fleurs de saison, des fleurs locales quand c’est possible.
Contact presse
Zoé Gilbert-Johannsen
Directrice de la marque
zoe.gilbertjohannsen@gmail.com
06 85 96 25 84