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11.07.24

L’Histoire d'une fleur : histoire d'un fleuriste parisien !

Pour comprendre le métier de fleuriste, son quotidien et ses perspectives d’avenir, nous avons décidé de donner la parole à plusieurs fleuristes. Vincent Dayan, fleuriste à Paris dans sa boutique l’Histoire d’une fleur, nous livre ses sentiments sur la situation des professionnels de la fleur.

Bonjour Vincent, pouvez-vous nous dire un mot sur votre parcours ?

Alors de mon côté, je ne suis pas fleuriste depuis le début de mon parcours ! J’ai commencé à exercer le métier en 2016. Je viens d’une famille de fleuristes à l’origine, donc je connaissais parfaitement le quotidien du métier et j’ai toujours eu l’habitude d’aider mes parents à la boutique. Aujourd’hui, ma boutique est située dans le 2e arrondissement de Paris.

Quelle formation faut-il suivre pour devenir fleuriste ?

Le parcours classique, c’est d’abord passer son CAP, puis il est possible de prolonger sur un brevet professionnel avec deux ans d’études en plus. Mais cette formation n’est pas du tout obligatoire : par exemple je ne les ai pas passés, ce qui ne m’empêche pas de bien connaître mon métier ! En revanche ils sont très fortement recommandés : de mon côté, c’est vraiment parce que j’ai grandi dans un magasin de fleuriste que j’ai pu m’en passer. 

Quelles sont les qualités indispensables pour être fleuriste ?

Pour devenir fleuriste, je pense que l’essentiel, c’est d’être persévérant et endurant comme c’est un métier très physique. Il faut aussi savoir faire preuve de patience, dans la mesure où ça peut prendre du temps avant que la boutique ressemble exactement à ce qu’on veut. il faut aussi être patient car on travaille sur de grandes plages horaires.

Au-delà de ces qualités personnelles, il faut savoir se montrer complet et surtout avoir le sens de l’adaptation. Etre fleuriste, c’est bien sûr savoir composer des bouquets, mais c’est aussi gérer un commerce, avec le lot de gestion et de tâches administratives que cela suppose. La gestion du stock est aussi une science qu’il faut maîtriser rapidement, de manière à ne pas se retrouver avec trop d’invendus sur les bras. 

Et la dernière qualité qui à mon sens est essentielle, c’est d’être curieux et ouvert aux tendances. Le marché de la fleur est très évolutif et se réinvente sans cesse. Par exemple, on ne vendait presque pas de fleurs séchées il y a dix ans ; c’est pourtant devenu aujourd’hui une grande demande de la part des consommateurs qui souhaitent des créations florales qu’ils peuvent garder plus longtemps. Il faut savoir rester à l’écoute des nouvelles variétés : on note par exemple une demande croissante de la part de nos clients pour des fleurs produites en France.

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C’est quoi être fleuriste aujourd’hui ? 

Comme dans tout métier, il y a des difficultés et des motifs de satisfaction. Parmi les difficultés, la première pour moi, c’est de se faire connaître, et de communiquer sur son travail. Pour se distinguer, il faut proposer quelque chose de nouveau qui vous identifie immédiatement auprès des clients. Comme nous exerçons une profession artisanale, ce point est central.

Et en ce qui concerne les satisfactions, il y a en premier lieu le contact avec la clientèle, qui est très satisfaisant et qui rend le métier si passionnant. J’aime beaucoup prendre du temps avec mes clients pour leur expliquer ce que je fais et où je veux les emmener. C’est important pour moi de prendre le temps et d’échanger parce que le rôle premier du commerce de proximité, je pense que c’est de maintenir le lien social. C’est en tout cas comme ça que je vois les choses !

Comment est-ce que vous voyez le métier de demain ?

Il y a une donnée à laquelle nous sommes plus que jamais confrontés, c’est l’omniprésence des fleurs d’importation, majoritairement en provenance des Pays-Bas, qui est depuis des siècles un producteur majeur, mais aussi une plaque tournante de l’importation/exportation. La plupart des fleuristes doivent composer avec cette configuration du marché. 

De mon côté, je pense que c’est intéressant de proposer davantage de fleurs françaises aux clients, en raison du contexte écologique qui est une question primordiale à mon sens. Et je ne suis pas le seul ! Il existe une nouvelle génération de fleuristes qui a envie de proposer des fleurs de saison en priorité. Même s’il y a un peu de marketing derrière tout ça, mais je pense que c’est surtout la prise de conscience écologique qui est à l’origine du phénomène.  

Le problème c’est qu’aujourd’hui l’offre française est insuffisante et mal référencée. On en trouve un peu à Rungis, mais ce n’est pas évident. Pourtant, les fleuristes seraient demandeurs d’une meilleure information à ce sujet.

Enfin, je pense que le métier de fleuriste a un gros potentiel dans la mesure où nous possédons des compétences botaniques qui pourraient s’exercer dans d’autres domaines. Par exemple, je commence à m’intéresser à l’herboristerie et à l’aromathérapie : peut-être que ce sont des pistes à étudier par les fleuristes ?

Qui sommes nous ?

Sessile lutte pour l’indépendance des artisans fleuristes sur Internet. Fondé en 2019 par 6 amis, Sessile rassemble 500 fleuristes, engagés dans la transformation de la filière et permet déjà de livrer plus de 50% des Français. En brisant la logique de catalogue sur Internet, le réseau met en avant le savoir-faire de chaque fleuriste et contribue à faire vivre l’art floral. Les fleuristes peuvent faire vivre leur passion et conçoivent des bouquets plus créatifs car ils sont ainsi plus libres de proposer des fleurs de saison, des fleurs locales quand c’est possible.