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25.01.24

Astredhor : à la pointe de l'innovation horticole

L’enjeu de transition climatique, les évolutions techniques et la conjoncture économique sont autant de défis qui viennent affecter le quotidien des horticulteurs. Pour répondre à leurs enjeux quotidiens, l’institut Astredhor accompagne les horticulteurs dans la transformation et la modernisation de leur activité par l’expérimentation et l’analyse. Sessile a rencontré Laurent Ronco, directeur d’Astredhor Méditerranée et spécialiste des fleurs coupées.

Pouvez-vous nous présenter Astredhor en quelques mots ?

Je suis Laurent Ronco, et je suis directeur de l’antenne d’Astredhor en Méditerranée à Hyères ; je suis spécialisé dans la question des fleurs coupées, le Var abritant de nombreux producteurs de fleurs, notamment de pivoines, de renoncules, d’anémones, de roses et de bien d’autres variétés.

Astredhor est un institut technique reconnu par le Ministère de l’Agriculture. Notre mission est d’accompagner tous les professionnels de l’horticulture, qu’il s’agisse de fleurs coupées, de plantes en pot, de pépinières, de plantes de jardin ou du paysage. Nous accompagnons aussi bien les structures privées adhérentes que les collectivités locales et les pouvoirs publics. Notre mission est non seulement de tester de nouvelles pratiques, mais aussi de les diffuser aux acteurs pour les accompagner vers la rentabilité.

Pour ce faire, nous disposons de six stations d’expérimentations partout en France et travaillons sur tous les sujets qui peuvent être de nature à transformer le quotidien des horticulteurs, comme les enjeux de production et les alternatives à l’usage de phytosanitaires.

Quels sont les enjeux pour les floriculteurs français aujourd’hui ?

La première problématique des floriculteurs français est qu’ils sont confrontés à un marché fortement mondialisé où la traçabilité des produits pose question. Le marché s’est orienté vers des produits à bas prix, produites dans d’autres pays, puis importées.

L’augmentation du prix du gaz est aussi un sujet auquel il faut répondre : la production sous serre chauffée étant de moins en moins rentable, nous devons valoriser toutes les solutions qui permettent de limiter son usage. Enfin, nous devons aussi revoir nos pratiques afin de faire face au changement climatique et à la disparition des produits phytosanitaires, et cela sans perte de qualité ni de surcoût de production.

L’objectif d’Astredhor est donc de se tenir aux côtés des floriculteurs français pour les aider à rester compétitifs face à cette concurrence internationale, en tirant au maximum profit de leurs atouts intrinsèques.

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Quels sont les atouts de la fleur française par rapport à leurs homologues importées ?

Dans le contexte actuel, les horticulteurs français ont toutes les cartes en main pour démontrer leurs qualités. Par exemple, les producteurs français cultivent une gamme très variée de fleurs, et souvent de très haute qualité comme la pivoine ou la renoncule.
D’autre part, la législation française sur les pesticides est la plus rigoureuse d’Europe, ce qui a amené les producteurs français à développer des itinéraires de production beaucoup plus vertueux.

Cette spécificité de la production française est un atout dans le contexte économique actuel : l’explosion du prix du gaz remet en cause le modèle de production sous serre chauffée qui permettait de recréer en tout temps et en tout lieu le climat optimal pour la culture des fleurs. Des critères et certifications existent pour démontrer la qualité et la provenance des fleurs comme le label Fleurs de France ou la Charte qualité Fleurs. La profession n’est donc pas seule pour faire face aux défis à venir, mais soutenue par tout un écosystème.

Serait-il pertinent selon vous de mener une analyse du cycle de vie de la fleur coupée ?

Tout à fait, une telle initiative permettrait de mettre en valeur de nouvelles pratiques de production, plus en accord avec les enjeux de transition écologique, et sur lesquels les producteurs français sont déjà en avance. Je suis persuadé qu’une analyse du cycle de vie de la fleur française pourrait être riche d’enseignements pour celles-ci.

Chez Astredhor nous disposons déjà de données allant dans ce sens, mais il pourrait être bénéfique d’aller encore plus loin dans la démarche afin de favoriser les itinéraires de production à faibles intrants énergétiques et à faible impact environnemental.

Qui sommes nous ?

Sessile lutte pour l’indépendance des artisans fleuristes sur Internet. Fondé en 2019 par 6 amis, Sessile rassemble 500 fleuristes, engagés dans la transformation de la filière et permet déjà de livrer plus de 50% des Français. En brisant la logique de catalogue sur Internet, le réseau met en avant le savoir-faire de chaque fleuriste et contribue à faire vivre l’art floral. Les fleuristes peuvent faire vivre leur passion et conçoivent des bouquets plus créatifs car ils sont ainsi plus libres de proposer des fleurs de saison, des fleurs locales quand c’est possible.