Floribalyse : un projet de 18 mois pour relancer la production de fleurs françaises
Alors que les bouquets de roses vont fleurir dans les bras des Cupidon lors de la Saint-Valentin, cette variété est largement décriée depuis plusieurs années. En cause ? Leur provenance lointaine en cette saison, et leurs méthodes de production (usage de pesticides au Kenya ou Ethiopie qui sont interdits en Europe, culture sous serres chauffées en Hollande) à fortes externalités négatives. Mais comment faire pour tourner les consommateurs vers d’autres variétés plus locales et de saison quand 85% des fleurs vendues en France proviennent aujourd’hui de l’étranger ?
C’est tout le sujet du projet Floribalyse, initié par Sessile et soutenu par l’Ademe et Astredhor
A l’inverse d’un bilan carbone qui ne prendrait en compte que les émissions de CO2 due à la culture des fleurs, Floribalyse permettra d’étudier précisément 16 critères (dont l’utilisation des pesticides, l’exploitation des ressources et l’impact sur la biodiversité) afin de comparer les fleurs d’une même variété en fonction de leur provenance :
Au niveau environnemental
“On sait que la France dispose de nombreux atouts pour la production de la fleur, tels qu’un climat doux et un nombre incalculable de variétés existantes. L’idée est aujourd’hui de le prouver scientifiquement en comparant les données dont nous disposons sur les fleurs françaises, et celles que nous allons collecter concernant les fleurs venant de l’étranger. Si nous souhaitons relancer la production française, il est primordial de mettre ses bonnes pratiques en avant” explique Louis Savatier, cofondateur et responsable plaidoyer chez Sessile.
Au niveau sanitaire
En novembre dernier, il a été prouvé qu’Emmy Marivain, aujourd’hui décédée, avait contracté une leucémie à cause des pesticides présents dans les fleurs manipulées par sa mère, fleuriste, lorsqu’elle était enceinte. Il est donc primordial que les fleuristes et leurs clients soient conscients de l’impact que certaines fleurs venues de loin peuvent avoir sur leur santé
L’étude Floribalyse a été lancée en octobre 2024 et s’étendra sur 18 mois
Au cours desquels Sessile documentera en toute transparence le déroulé du projet via des vidéos mensuelles. Cette série documentaire à destination du grand public et des professionnels, dont le premier épisode est disponible sur cette page, partira à la rencontre des 3 parties prenantes du projet (Sessile, l’Ademe et Astredhor) mais interrogera aussi les acteurs de la filière horticole (fleuristes, producteurs, marchés, syndicats) afin de mieux comprendre les enjeux qui entourent la production française.
Qui sommes nous ?
Sessile lutte pour l’indépendance des artisans fleuristes sur Internet. Fondé en 2019 par 6 amis, Sessile rassemble 500 fleuristes, engagés dans la transformation de la filière et permet déjà de livrer plus de 50% des Français. En brisant la logique de catalogue sur Internet, le réseau met en avant le savoir-faire de chaque fleuriste et contribue à faire vivre l’art floral. Les fleuristes peuvent faire vivre leur passion et conçoivent des bouquets plus créatifs car ils sont ainsi plus libres de proposer des fleurs de saison, des fleurs locales quand c’est possible.